1er au 27 juin 2011
Le Vieux bassin d'Honfleur avec le bâtiment de la Lieutenance en arrière-plan |
Une petite promenade sur
les hauteurs de la ville nous a permis de jouir d'un unique point de
vue sur la rade d'Honfleur et aussi de visiter la chapelle Notre-Dame-de-Grâce que
les marins ont particulièrement fréquentée. La vierge Marie et sa mère, Sainte-Anne, sont ici
vénérées avec ferveur. Sachant que Ste-Anne est la sainte
protectrice des marins, on comprend pourquoi ces chapelles sont
ornées de leurs statues et de répliques de bateaux sauvés du
naufrage grâce à leur secours lors de tempêtes.
C'est à Honfleur qu'on
utilisera pour la première fois nos vélos français, tout neufs,
achetés à Paris ! En effet, dans tous les vieux quartiers, les
camping-cars et souvent aussi les automobiles sont interdits à la
circulation car les rues sont trop étroites et le trafic serait trop
dense. Ainsi les municipalités (communes) mettent à la disposition
des camping-caristes des aires de stationnement et de services (eau
potable, vidange des eaux usées et des toilettes) où ils peuvent
laisser leur véhicule à proximité des sites touristiques et
souvent même dormir, gratuitement ou moyennant quelques euros. Donc,
juste quelques coups de pédale et nous voilà au centre-ville en
passant par la boulangerie et la pâtisserie bien sûr !!!
Le Mont St-Michel est à la hauteur de sa réputation ! |
La
visite guidée du Mont St-Michel est passionnante : le Grand degré,
l'escalier qui conduit à l'abbaye, l'Aumônerie, la salle où
étaient accueillis les pèlerins, le cloître, le réfectoire où on
mangeait en silence, les cryptes, les salles où on recevait les
chevaliers et les nobles etc. Le clou de la visite est sans contredit
l'église abbatiale, un mélange d'architecture romane et gothique et
un chef d'oeuvre de grâce et de légèreté qu'on surnomme «la
Merveille» et qui est surmontée d'une statue dorée de
St-Michel-Archange qui brille de tous ses feux au soleil et qui
domine toute la baie.
Une
promenade sur les remparts du Mont nous offre une belle vue sur cette
immense baie du Mont St-Michel bordée par 100 km de côte. À marée
basse, elle semble bien inoffensive avec ses kilomètres de sable.
Plusieurs pèlerins s'y sont malheureusement noyés car la baie
enregistre le record de France des marées avec une amplitude de 14
mètres. Les kilomètres de piquets que l'on aperçoit dans la baie
ainsi que les curieux bateaux à roues d'aluminium ne laissent aucun
doute sur l'activité locale : la mytiliculture sur bouchots (culture
des huîtres)... miam, miam !
Cancale, haut-lieu de mytiliculture... succulentes ces huîtres ! |
De
Cancale à St-Malo, c'est la Côte d'émeraude, un rivage très
découpé des falaises, des criques, de nombreuses petites chapelles
et une mer émeraude... sous le soleil, ce qui n'est pas notre cas.
Il vente fort, le temps est gris mais au moins il ne pleut pas, on se
croirait en automne; cela ne nous empêche pas d'admirer le paysage
et d'y faire de belles balades mais on repassera pour la couleur
émeraude... !
Le manoir de Jacques Cartier près de St-Malo |
À St-Malo beau port de mer... !!! |
Dinan, un bijou ! |
De
l'autre côté de la Rance, Dinard
est tout à l'opposée de sa voisine d'en face, St-Malo : une vieille
cité resserrée dans ses remparts et port de commerce alors que
Dinard s'étire le long de la côte parsemée de villas luxueuses, de
stations balnéaires mondaines, de promenades et de parcs splendides.
Dinard fut même surnommé au 19e siècle, la «Nice du nord». Il
n'en faut pas plus pour sauter sur nos vélos et se délier les
jambes sur la promenade en bord de mer, en mettant parfois pied à
terre car le sentier étroit par endroit ne tolèrerait aucune
distraction... tant mieux, nous avons encore plus le temps d'admirer
le paysage et ces immenses villas qui surplombent la falaise
au-dessus de nos têtes.
Fort la Latte, vestige du 14e siècle |
Paimpol,
autrefois un port de grande pêche (la morue), est maintenant plus
tournée vers la navigation de plaisance. Le bassin, au coeur de la
ville, est entouré de terrasses animées et petites boutiques où il
fait bon flaner. Il y a aussi à proximité l'abbaye de Beauport,
fondée au 13e siècle, qui nous donne un autre prétexte pour faire
une autre agréable balade à vélo.
Une des nombreuses criques de l'île de Bréhat |
Le
sentier des douaniers, en bord de mer, qui relie Perros-Guirec
et Ploumanach serpente parmi
des rochers de granit rose aux formes tout aussi surprenantes les
unes que les autres : la tortue, le lapin et la bouteille, pour ne
nommer que ceux-là !
C'est l'occasion d'une agréable promenade en bord de mer, le tout sous un soleil radieux !
C'est l'occasion d'une agréable promenade en bord de mer, le tout sous un soleil radieux !
Les fameux enclos paroissiaux typiques des bourgs bretons |
Quimper, un charme indéniable |
Plus au sud, les flèches de la cathédrale St-Corentin jaillissent au coeur de l'ancienne capitale de la Cornouaille, Quimper. Elles protègent d'étroites venelles bordées de maisons Renaissance à colombages, on se croirait revenu quelques centaines d'années en arrière !
La vieille ville, piétonne, s'étend entre la Steir et l'Odet; les canaux, petits ponts fleuris ajoutent à son charme déjà indéniable
Un géant des mers à la Cité de la voile Éric Tabarly à Lorient |
À la Cité de la voile Éric Tabarly à Lorient, c'est très excitant d'aller admirer ces géants de la mer que sont les grands catamarans de course au large. Nous avons eu la chance d'y voir le plus grand catamaran au monde, tout droit sorti du chantier quelques jours auparavant. Le complexe de la Cité de la voile, qui fut durant la Seconde guerre mondiale une base de sous-marins allemands, abrite de nombreuses expositions traitant de la voile de plaisance et de compétition : passionnant !
Architecture typique bretonne à Vannes |
La fameuse fleur de sel de Guérande... miam miam !!! |
À marée basse, les bateaux se prélassent près du pont de St-Nazaire sur la Loire |
Tombeau de François II et de sa femme Marguerite de Foix à Nantes |
Nantes,
6e ville de France et capitale historique des ducs de Bretagne, est
réputée pour sa douceur de vivre.L'imposante
cathédrale Saint-Pierre-et-St-Paul commencée en 1434 présente
plusieurs particularités intéressantes : d'abord le tuffeau, une
pierre blanche, remplace le granit des autres cathédrales bretonnes
ce qui lui donne une allure moins austère, plus légère. Une chaire
extérieure finement sculptée ajoute aussi de l'intérêt à la
façade dominée par la statue de St-Pierre. L'extérieur est donc
magnifique mais l'oeuvre maîtresse de la cathédrale et l'une des
grandes productions de la Renaissance, c'est le tombeau de François
II et de sa femme, Marguerite de Foix. Signalons que le tribunal
révolutionnaire avait ordonné la démolition de cette oeuvre
magistrale mais, heureusement pour nous, l'architecte avait réussi à
cacher les différentes pièces du monument chez des amis. Pour les
amateurs d'art, en voici donc une description sommaire : «Le
duc et la duchesse sont couchés sur une dalle de marbre noir fermant
le tombeau de marbre blanc. Le lion couché aux pieds du duc est
l'emblème de la Puissance; le lévrier de Marguerite, celui de la
Fidélité. Les anges qui soutiennent leur tête représentent
l'accueil céleste. Les autres, plus grands personnifient les vertus
cardinales : la Justice (couronne en tête et glaive en main) et la
Force (casque, armure, arrachant un dragon d'une tour) reviennent au
duc; la Prudence (vertu qui s'inspire du passé pour envisager
l'avenir a deux visages : une jeune fille au miroir et un vieillard)
et la Tempérance ( tient un mors rappelant la retenue des passions
et une horloge qui symbolise la mesure). Ce magnifique ensemble est
éclairé par une verrière moderne haute de 25m.»
Le Château des ducs de Bretagne est un autre incontournable de la
ville de Nantes. Ses forteresses et ses remparts ont vu défiler
maints ducs et rois de France. «À l'époque du duc François II
(1435-1488), le train de vie y est royal : 5 ministres, 17
chambellans, une foule de domestiques, une cour fastueuse aux moeurs
très libres. Sa fille, Anne de Bretagne, a poursuivi les travaux de
construction du château.»
Château d'Ussé, vallée de la Loire |
Non rassasié des châteaux, nos prochains deux arrêts sont
consacrés aux châteaux de la Loire : Ussé et Villandry. Le Château
d'Ussé n'est pas le plus grand ni le plus connu mais il a un
charme bien particulier : avec ses nombreuses tourelles, c'est celui
qui a inspiré le conte «La Belle au bois dormant». Entièrement
meublé, il donne une bonne idée de ce qu'était la vie de ses
riches habitants aux siècles derniers.
Château de Villandry, vallée de la Loire |
Le Château de Villandry est quant à lui célèbre pour ses
jardins. Achevé vers 1536, c'est le dernier des grands châteaux
bâti sur les bords de la Loire à l'époque de la Renaissance. Le
Jardin d'Ornement est sans contredit le jardin le plus spectaculaire.
Il se trouve au dessus du potager et constitue la prolongation des
salons du château. Le Jardin d'Eau, d'inspiration classique, centré
autour d'un grande pièce d'eau en forme de miroir Louis XV, est
entouré d'un cloître de tilleuls; c'est l'endroit idéal pour se
reposer et méditer. Le Jardin des Simples est le jardin traditionnel
du Moyen-Âge consacré aux herbes aromatiques, condimentaires et
médicinales. Autre particularité de Villandry, le labyrinthe est
d'inspiration chrétienne; contrairement au labyrinthe grec, il ne
présente pas de voies sans issues et le but du visiteur n'est pas de
trouver une sortie mais de s'élever humainement et spirituellement
en atteignant la jolie cabane centrale. Quelques informations pour
ceux et celles que le jardinage intéresse : les 1200 tilleuls du
domaine nécessitent chaque hiver une taille qui dure 3 mois; depuis
2009, les jardiniers ont ré-instauré un entretien «bio» du
potager qui donne d'excellents résultats; les buis représentent une
longueur cumulée de 52 km; 25 000 plants de fleurs et légumes dont
50% sont préparés dans les serres du château.
Très saisissante aussi la vision des pèlerins de tout âge qui marchent
lentement, au fil de leurs prières, en suivant le labyrinthe tracé
sur le sol de la cathédrale; c'est l'aboutissement d'un long pèlerinage pour eux... Quelle démonstration de foi !
Nous rentrons à Paris juste à temps pour participer à la fête de
la rue «Villa Simone Bigot» qui nous héberge : belle occasion pour
rencontrer le voisinage et jouir, encore une fois, de l'accueil
chaleureux des cousins français. Nombreux sont ceux qui ont déjà visité le Québec; étonnant de les entendre réciter par coeur tous les noms des villages de Gaspésie et de la Basse côte nord ! Le lendemain, on souligne l'anniversaire de Papi, le père de Delphine.
Une dernière petite visite à Paris dans les jardins du Musée Rodin... magnifique... puis un long dîner en compagnie de nos amis québécois Madeleine et
André qui sont en visite à Paris.
Et voilà, nous sommes déjà le 27 juin, on embarque sur Air Transat pour voler jusqu'à Montréal et profiter d'un séjour de 3 mois parmi les nôtres qu'on a pas vus depuis 4 ans.
Et voilà, nous sommes déjà le 27 juin, on embarque sur Air Transat pour voler jusqu'à Montréal et profiter d'un séjour de 3 mois parmi les nôtres qu'on a pas vus depuis 4 ans.